Actualités de Veille au grain
Veille au grain va produire une émission de radio à la rentrée, sur RCF Parabole, intitulée Cultivons la vie ! Elle sera diffusée les jeudi et dimanche des semaines paires.
OGM
La pétition Pour une protection de l’apiculture et des consommateurs face au lobby des OGM a reçu aujourd’hui plus de 300 000 signatures électroniques et papier. C’est un beau nombre et il s’agit de savoir aujourd’hui comment aller plus loin. Le contexte européen sur le dossier « miel et OGM » a peu évolué depuis le lancement de la pétition en décembre dernier. La Commission a demandé aux Etats membres de ne pas faire de contrôle le temps que des méthodes de quantification du pollen dans le miel soient mises en place : ces méthodes sont toujours attendues. De même, elle ne s’est pas prononcée sur les conséquences qu’elle tirait de la décision de la Cour de justice, à savoir comment elle entend protéger les productions apicoles et comment elle entend garantir l’information du consommateur. Il semblerait qu’elle ait opté pour la stratégie de l’inaction, laissant les apiculteurs seuls face à la menace des OGM, et privant les consommateurs de la transparence exigée par la Cour de justice.
Face à cela, la pétition garde tout son sens.
Pour la suite, l’UNAF souhaite déposer la pétition au niveau des institutions européennes vers le mois de novembre.
Il s’agirait de trouver ou de créer un évènement permettant de médiatiser le dépôt de la pétition.
D’ici novembre, il peut sembler réaliste d’atteindre le seuil des 500 000 signatures. Mais cela suppose que chacun relance ses réseaux, adhérents, abonnés, etc. pour diffuser largement la pétition ! Merci de relancer vos réseaux !
Pesticides
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a mis en cause ses propres tests d’évaluation des risques encourus par les abeilles suite à leur exposition aux pesticides. Dans un article édifiant, le journal Le Monde dénonce les multiples conflits d’intérêt qui ont entraîné une évaluation insuffisante et inadaptée des dernières générations d’insecticides, autorisés depuis le début des années 1990 et presque tous retirés par la suite. BASF, Bayer CropScience, Syngenta, Dow Agrosciences et DuPont sont clairement identifiés comme les lobbies à l’origine de ces défaillances inacceptables.
« Au cours de sa dernière conférence, fin 2011 à Wageningen (Pays-Bas),
sept nouveaux groupes de travail ont été constitués
sur la question des effets des pesticides sur les abeilles,
tous dominés par des chercheurs en situation de conflits d’intérêts.
La participation d’experts employés par des firmes agrochimiques
ou les laboratoires privés sous contrat avec elles y oscille entre 50 % et 75 %.
Les autres membres sont des experts d’agences de sécurité sanitaires nationales
ou, plus rarement, des scientifiques issus de la recherche publique.
Les fabricants de pesticides jouent donc un rôle déterminant dans la conception des tests
qui serviront à évaluer les risques de leurs propres produits
sur les abeilles et les pollinisateurs. »
Dans un autre article, le même journal dénonce un autre tabou : la relativité de la liberté de parole des chercheurs, en relatant les pressions qu’ils subissent dans leurs organismes de recherche pour ne pas divulguer des résultats trop gênants pour les privés qui leur apportent des financements…
Il est évident que certains résultats sont plus que dérangeants pour les fabriquants et distributeurs de produits phytosanitaires ! Une étude soutenue par les ONG Générations Futures et Antidote Europe vient notamment de paraître dans le journal scientifique à comité de lecture PLoS One où les effets néfastes sur les cellules humaines de mélanges (effet cocktail) de certains pesticides couramment utilisés sont démontrés.
Bio
Manger bio : à quoi ça sert ?
Une petite fable bien sympathique qui nous propulse sur une autre planète, pas si lointaine que ça, qui rencontre elle aussi des crises écologiques… A diffuser sans modération !