Semences de variétés anciennes : soutien à Kokopelli
Article mis en ligne le 16 juillet 2012
dernière modification le 10 août 2012

Malgré tous les beaux discours pré et post-électoraux de ce printemps, les temps ne sont pas à la reconnaissance de l’utilité de la biodiversité... La Cour de Justice de l’Union Européenne vient d’infliger un camouflet supplémentaire aux acteurs de la protection de la nature et de l’environnement en faisant volte face dans l’affaire Kokopelli vs Baumaux.
La Cour va jusqu’à écrire que la législation permet d’éviter "la mise en terre de semences potentiellement nuisibles" ! Quelle honte ! La standardisation du monde nous amène à un tel appauvrissement...

Dans la décision de la Cour rendue le 12 juillet 2012 on peut lire que "l’obligation d’inscription aux catalogues officiels ainsi que les critères d’admission y afférents permettent la description de la variété et la vérification de la stabilité et de l’homogénéité de celle-ci, afin de garantir que les semences d’une variété possèdent les qualités nécessaires pour assurer une production agricole élevée, de qualité, fiable et soutenue dans le temps."

Mais qu’est-ce donc que la qualité, la fiabilité et la stabilité dans le temps ???

"La seule vérité durable est le changement.
Le changement, l’émergence, le devenir, le renouveau."
Octavia Butler, citée par Jean-Claude Amesen.

Veille au grain - Bourgogne s’associe pleinement à l’indignation de Kokopelli ! Les lobbies semenciers ne doivent pas avoir le monopole du vivant ! La biodiversité cultivée est une des principales voies de la préservation de l’environnement en ce qu’elle permet notamment aux paysans d’utiliser moins d’intrants et de s’adapter au changement climatique.

  • Communiqué de Presse de la Cour de Justice de l’Union Européenne :
    CP CJUE
  • Communiqué de Presse de la CAPEN :
    CP CAPEN