"Bien vivre à la campagne" … Le nom de cette association éveille un doute dans l’esprit du lecteur : la qualité de vie à la campagne ne serait-elle plus ? Comment soupçonner qu’au fin fond de la Côte d’Or, le petit village de Cérilly peuplé d’irréductibles écolos résiste à l’implantation d’un poulailler industriel sur sa commune ? Et la vie n’est pas facile pour les habitants qui s’inquiètent légitimement de l’incidence d’un tel projet sur leur environnement et leur santé. L’association met « l’accent sur le risque de pollution par les antibiotiques qui, comme d’autres polluants, rejoignent les nappes phréatiques, puis la Laignes et la Seine. Le problème de ces antibiotiques est d’entraîner un phénomène de résistance des bactéries et par conséquent un affaiblissement du système immunitaire humain. La diffusion d’antibiotiques comme d’autres molécules lourdes comme les anti progestatifs, pyralènes, est bien un problème de santé publique. Toute agriculture utilisant des engrais ou produits chimiques porte en elle ce risque non négligeable. »
A Cérilly et dans les communes proches, les citoyens s’indignent de la fuite en avant du "toujours plus" dans le domaine de l’agriculture. C’est en 2000, que l’association "Bien vivre à la campagne" a vu sa création dans le Châtillonnais, à Planay en Côte d’Or, pour répondre aux inquiétudes des habitants lors d’implantation d’élevages intensifs porcins.
Depuis 10 ans, elle s’oppose à toute activité qui augmente la pollution, en proposant, en citoyen responsable, toutes les orientations pour améliorer la qualité du cadre de vie en milieu rural, mais aussi en participant à des réflexions pour des réalisations d’avenir. Elle s’intéresse à la qualité de l’eau, à la conséquence des pesticides sur la santé, aux énergies renouvelables et plus dernièrement elle s’informa sur les OGM lors d’une conférence de Geneviève Codou-David organisée à Laignes par Veille au grain-Bourgogne.
J.M.